La détermination des distances dans le système solaire

Par Agnès Fienga, une conférence du Bureau des Longitudes

A l’occasion du tricentenaire de la mort de Cassini, le Bureau des Longitudes a organisé le mercredi 13 juin 2012, une journée scientifique autour de l’astronome français né en 1625 et décédé en 1712, académicien des sciences. Agnès Fienga, spécialiste des éphémérides planétaires, présente ici dans sa conférence, les différentes techniques qui sont utilisées pour la détermination des distances dans le système solaire.

Investi dans l’étude du système solaire de la terre jusqu’au soleil, Giovanni-Domenico Cassini a découvert des objets et des phénomènes tels qu’un certain nombre des satellites de Saturne ou encore la lumière zodiacale. Membre associé de l’Académie royale des sciences en 1669, on lui doit notamment le calcul de la distance Terre-Soleil, les longitudes terrestres ou encore une cartographie de la Lune. Consulté par Colbert pour la construction de l’Observatoire de Paris, il s’y installe en 1671 et participe à la mesure de la méridienne de l’Observatoire.

L'accès à la mesure directe des distances dans le système solaire date de 1957 avec le premier Spoutnik et en 1958, la première antenne (DSS 11) est mise en service qui a servi à traquer les 2 sondes Pioneer 8 et 9 et puis en 1960, c'est le début des tirs radars directement à la surface des planètes. Une technique qui a permis d'avoir des applications sur les mesures de distance directe dans le système solaire.

Agnès Fienga, astronome-adjoint à l’Observatoire de Besançon et spécialiste des éphémérides planétaires, travaille entre autres avec le CNES pour l’analyse des exploitations des données de navigation spatiale. Elle est également impliquée dans la préparation du programme gaia (programme scientifique à long terme, décidé par l’Agence spatiale européenne (ESA).
Sa conférence a pour sujet les évolutions récentes qui ont eu lieu sur l'estimation des distances dans le système solaire, mais elle présente également les éphémérides planétaires développées à l'Observatoire de Paris, à Besançon, qui sont une référence mondiale dans ce domaine.

3 éphémérides planétaires
- DE (USA)
- EMP (Russe)
- INPOP (Française)
existent à l'heure actuelle. Ces outils permettent de positionner les planètes dans le système solaire et donc de positionner les sondes autour de ces planètes. Agnès Fienga détaille dans son exposé les différentes fonctions des éphémérides planétaires INPOP développés à l'Observatoire de Paris.

Vous trouverez ci-joint, le fichier PDF qui accompagnait la conférence d'Agnès Fienga

- Visitez le site du Bureau des longitudes pour consulter le programme des futures conférences.

-*D'autres émissions sur Canal Académie :

- Les horloges atomiques et les transferts de temps ultrastables
- Évolution des climats de Mars et de Vénus : Pourquoi ces planètes n’ont-elles pas connu le même destin que la Terre ?
- Irrégularités géophysiques de la rotation terrestre

-*Ecoutez la première conférence de la journée scientifique 2012, organisée par le Bureau des Longitudes, en l'honneur de Giovanni-Domenico Cassini :

- Introduction aux travaux de l’astronome Giovanni-Domenico Cassini (1625-1712), de l’Académie des sciences par Suzanne Débarbat

- Les référentiels géodésiques : de Cassini (1625-1712, de l’Académie de sciences), à nos jours par Alain Harmel

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