L’avenir du secteur minier traditionnel, par François Bersani

Une communication à l’Académie des sciences morales et politiques le lundi 20 février 2012

L’avenir du secteur minier traditionnel est-il en péril ? Telle est la réponse à laquelle a tenté de répondre François Bersani, secrétaire général du Comité pour les métaux stratégiques. Si tous les secteurs traditionnels sont par définition voués à bouger voire à s’éteindre, le minier devrait garder un avenir rayonnant.

C'est tout d'abord en comparant le secteur minier aux autres secteurs que l'orateur a démarré son propos : «Même si les services, et notamment la finance, ont perdu de leur superbe, même si la bulle des nouvelles technologies s'est quelque peu dégonflée, quel peut bien être aujourd'hui, dans un univers économique essentiellement changeant, l'avenir d'un secteur "traditionnel", surtout primaire, sinon une disparition à plus ou moins bref délai ?
»

La France n'est pas le seul pays du secteur minier

Lucide ou défaitiste, François Bersani a proposé une nouvelle vision sur la production minière en France : «La France n'est pas le monde, n'en déplaise à notre gloriole nationale ; si les opérateurs français ne sont pas des opérateurs mondiaux dominants pour un ensemble de substances, à l'instar des grands groupes anglo-saxons, russes, chinois, brésilien, ou maintenant... suisses, ils sont parmi les premiers dans les secteurs de qualité (hydrocarbures, nickel, managnèse, uranium, minéraux industriels) ; et enfin non seulement les activités extractives restent importantes en métropole (sodium, minéraux industriels, matériaux de carrières pour le BTP), mais, en outre-mer, deux régions peuvent être particulièrement qualifiées de "minières", la Nouvelle-Calédonie pour le nickel et la Guyane pour l'or (et peut-être demain les hydrocarbures).»

Le secteur minier français a pourtant un avenir

Bien que concurrencé, le secteur minier français peut garder confiance en un avenir si l'on en croit l'orateur : Pour le moment, et pour de nombreuses années encore selon les prévisions actuelles, la demande de la plupart des éléments du règne minéral est en croissance, parfois forte. Ceci est dû tout d'abord au progrès scientifique et technique qui a conduit à découvrir de nouvelles propriétés ou à mettre en oeuvre, pour de nouveaux usages, des propriétés connues de ces éléments, mais qui n'étaient pas jusqu'à présent sorties des laboratoires ou même des traités scientifiques anciens.

- Poursuive la lecture de la communication de François Bersani sur le site de l'Académie des sciences morales et politiques : http://www.asmp.fr/travaux/communications/comm_2012.htm

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