Réception de Philippe Beaussant à l’Académie française

Sous la Coupole, le 23 octobre 2008, il fait l’éloge de Jean-François Deniau
Philippe BEAUSSANT
Avec Philippe BEAUSSANT de l’Académie française,

Philippe Beaussant a été reçu sous la Coupole, le jeudi 23 octobre 2008 par Pierre Rosenberg, au fauteuil de Jean-François Deniau. Canal Académie vous propose d’écouter la retransmission de cette séance solennelle de l’Académie française.

Émission proposée par : Marianne Durand-Lacaze
Référence : cou507
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Philippe Beaussant et Hélène Carrère d’Encausse de l’Académie française, le 23 octobre 2008, Institut de France
© Canal Académie

L'écrivain et musicologue Philippe Beaussant a été élu à l'Académie française, en 2007 au fauteuil 36, à la place laissée vacante par la mort de Jean-François Deniau. Ses parrains sont les académiciens Érik Orsenna et François Cheng.


Il est l'auteur de nombreux romans, parmi lesquels Le Biographe, L'Archéologue, Le Rendez-vous de Venise, Héloïse Grand Prix du roman de l'Académie française en 1983, et de plusieurs biographies de musiciens, François Couperin en 1982, Rameau de A à Z en 1983, Lully ou le musicien du Soleil en 1992, Monterverdi en 2003. Dans son ouvrage, La malscène, il livre ses réflexions sur les créations contemporaines des opéras. Son dernier livre publié est Passages, de la Renaissance au Baroque qui traite de peinture, de musique, de poésie et de théâtre dans l'Europe de la seconde moitié du XVIe siècle.


Romancier, musicologue mais aussi gastronome, Philippe Beaussant a écrit Mangez Baroque et restez mince où dans un désordre organisé, il joue des correspondances entre plaisirs culinaires et musicaux, donnant au passage ses propres recettes. Avec Préludes, fougasses et variations, il continue sur cette voie et invite les lecteurs à découvrir les recettes de ses amis musiciens et "baroqueux".

Il a reçu le Prix de la langue française pour l'ensemble de son œuvre en 2001 et le Prix Prince Pierre de Monaco en 2004.


Il a été conseiller artistique du Centre de musique baroque de Versailles (1988-1995), mais aussi du Printemps des arts de Nantes (depuis 2003). Il est producteur à Radio France depuis 1974.




Philippe Beaussant prononçant l’éloge de Jean-François Deniau, le 23 octobre 2008, sous la Coupole de l’Institut de France
© Canal Académie




Dans son discours, prononcé le 23 octobre 2008 sous la Coupole de l'Institut de France , il rend hommage à Jean-François Deniau, aux sept vies de l'écrivain voyageur, amoureux de la mer dont la double passion était d'écrire et d'agir et dont le combat pour les droits de l'homme fut sans relâche.


Extraits :


- «Les sept vies de Jean-François Deniau ne se succèdent pas comme la jeunesse à l'enfance, et la vieillesse à l'âge mûr. Ses livres ne se séparent pas de ces sept vies au temps sans cesse décalé. Tout se mêle, s'enchevêtre et semble parfois se contredire : mais lorsque l'imaginaire se mêle à la réalité, comment prétendre qu'il pourrait y avoir contradiction?»

-«Il a pris soin, tout au long de sa vie, de soigneusement entremêler le rêve, l'action, l'écriture. Et dans l'action, les missions les plus officielles et les plus manifestes (rédiger le Traité de Rome...) et les plus secrètes (marcher dans les montagnes d'Afghanistan au milieu des maquisards et sous le feu des soviétiques). Et lorsqu'il écrivait, faire en sorte de ne jamais distinguer clairement ce qui révèle du roman, ce qui est une histoire vraie qui se déguise en imaginaire, pour mieux se transmuer en page romancée subrepticement glissée au milieu d'un ouvrage documentaire ou didactique.»

Pierre Rosenberg de l’Académie française, le 23 octobre 2008, sous la Coupole de l’Institut de France
© Canal Académie



Pierre Rosenberg de l'Académie française, historien d'art et essayiste, dans son discours prononcé en réponse, rappelle que sans Philippe Beaussant, «ses amis musiciens et musicologues, deux siècles de musique française et italienne seraient sans doute restés affaire de spécialistes».

On y apprend que Philippe Beaussant a enseigné le français en Australie en 1965, qu'il a voyagé en Asie du Sud-Est où les danses, les chants et les musiques le fascinaient, qu'il a connu le Cambodge d'avant les Kmers rouges et a toujours eu la musique chevillée au cœur.


Extraits :

- «Votre musique, je vous ai prié de me proposer le programme de votre choix, votre concert idéal. Le voici. Jean-Sébastien Bach, un ou deux Préludes et Fugues du Clavecin bien tempéré interprété par Gustav Leonhardt, en souvenir, nous l'avons deviné, de votre mère, Les Ombres errantes et Les Idées heureuses de François Couperin, ce Couperin que vous aimez «comme un frère de lait», avec Noëlle Spieth au clavecin, Monteverdi, l'Orfeo, dirigé par Gabriel Garrido et les madrigaux chantés par l'ensemble Concerto italiano dirigé par Rinaldo Alessandrini, puis César Franck, le vieil enregistrement d'Alfred Cortot et enfin La Cathédrale engloutie de Claude Debussy, interprété par ce même Alfred Cortot ou Sviatoslav Richter.»



Xavier Darcos de l’Académie des sciences morales et politiques et Philippe Beaussant de l’Académie française,  le 23 octobre 2008, sous la Coupole de l’Institut de France
© Canal Académie




Philippe Beaussant, le 23 octobre 2008, sous la Coupole de l’Institut de France
© Canal Académie
Philippe Beaussant de l’Académie française entouré de sa famille, le 23 octobre 2008, Institut de France
© Canal Académie

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