Des photos pour immortaliser Salvador Dalí et ses amis académiciens

Le peintre, membre associé étranger de l’ACADEMIE DES BEAUX-ARTS, raconté par Jordi Casals, collectionneur de photos du Maître
Avec Salvador DALI
Associé étranger

Jordi Casals collectionne depuis l’âge de 20 ans des photos du peintre académicien. Il nous raconte quelques anecdotes ainsi que les amitiés de Dalí avec plusieurs académiciens dont Jean Cocteau. On le sait : Salvador Dalí s’intéressait beaucoup à la photo d’art et il aimait se mettre en scène pour immortaliser les grands moments de sa vie.

Moitié catalan, moitié parisien, Jordi Casals a depuis toujours été fasciné par le peintre surréaliste Salvador Dalí (1904-1989) reçu à l'Académie des beaux-arts en 1978.

Salvador Dali en habit d’académicien en compagnie de son épouse Gala © EJ \/ Canal Académie à l’occasion de l’exposition Dalí à la galerie Artco en décembre 2011

«Je suis tombé dans l'art quand j'étais tout petit. Miro était un grand ami de mon père et c'est Miro qui avait amené la première fois Dalí à Paris. Le peintre était omniprésent dès mon enfance, j'attendais avec impatience que passe à la télévision la publicité sur le chocolat Lanvin ! Plus tard dès 23 ans j'ai commencé à travailler dans l'édition d'art et je me suis orienté vers l’œuvre gravée de Dalí. Le destin m'a amené à la photo et à Monaco où j'ai créé ma galerie d'art. Là-bas, j'ai découvert que toute sa vie, Dalí avait transité et résidé en principauté de Monaco.»


Grâce aux photographies de Jordi Casals, nous retrouvons Dalí en compagnie d'académiciens ou plutôt futurs académiciens comme Jean Cocteau :


Ici en compagnie de Jean Cocteau (élu en 1955 à l’Académie des beaux-arts) avec qui il était très proche pour l’inauguration du Centre Elysées II, actuel Parly II © EJ \/ Canal Académie à l’occasion de l’exposition Dalí à la galerie Artco en décembre 2011






- Il y a des photos emblématiques notamment celle où en 1968, à l'hôtel Meurice, il donnait des cours de dessins par terre. Ou celle où nous le voyons en 1956 en train de discuter avec son confrère catalan Antoni Tapiès (élu à l'Académie des beaux-arts en 1994). Tout au fond de la pièce nous apercevons Georges Mathieu (élu à l'Académie en 1975) :



Dalí est une figure importante du Paris des années 50, 60, 70 où il fait des créations vivantes. Avec Georges Mathieu, ils créent une multitude de tableaux, souvent lors de happenings ou performances minutées devant un public, qui mettent en valeur la rapidité et la spontanéité du geste. (En 1956 au Théâtre Sarah-Bernhardt à Paris, Mathieu, devant près de 2000 spectateurs, crée un tableau de 4 x 12 mètres en utilisant pas moins de 800 tubes de peinture.)

Extraits tirés du livre "Dalí m'a dit" de Louis Pauwels, élu à l'Académie des beaux-arts en 1985 et ami du peintre :

- «Je l'admirais. Je crois que je le comprenais. Il ne paraissait extravagant que parce qu'il était exceptionnel. Je voudrais rendre sensible la puissance acrobatique de son esprit. Le but principal de ce grand excentrique fut d'exister de façon plus concentrique que l'existence ordinaire ne le permet. Jamais, jamais, en ses longs derniers jours d'emmuré vivant, il ne se lassa de tenter de réaliser un projet mystique. Sa vie, sa pensée, son œuvre, jusque dans leurs aspects provocants, furent une ardente supplication pour décider Dieu à poser pour lui.»

- «Je connais Dalí depuis longtemps. Je n'ai commencé à le comprendre qu'en séjournant auprès de lui, à Cadaquès, aidé, pour pénétrer un pays qui ne se livre pas d'emblée, par son plus attentif et scrupuleux biographe, Robert Descharnes.»

- «C'est, je crois, le seul possédé qui ait su s'exorciser lui-même, être à lui-même sa propre Inquisition, et conquérir une parfaite possession de soi. L'unique explication véridique de Dalí ne saurait être donnée que par lui. Il n'est que de dire son étonnante "Vie secrète" pour s'en assurer. Dalí est un homme qui n'est déconcertant que dans la mesure où le génie l'est. A qui prend la peine de l'interroger avec sérieux, respect et affection, il apparait d'une rigoureuse cohérence.»

L'Académie, trop classique pour Dalí ? Selon Jordi Casals, le peintre était très heureux d'en faire partie. Entrer à l'Académie des beaux-arts était une vraie consécration, un mythe, une légende.




Jordi Casals, collectionneur d’environ 1 millier de photos de Dalí © EJ \/ Canal Académie à l’occasion de l’exposition Dalí à la galerie Artco en décembre 2011









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